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mardi 10 août 2010

Chlore : la malédiction des piscines ?


Un rapport plutôt inquiétant a été publié en juin dernier par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET). Selon les résultats de l'enquête, certains produits utilisés pour désinfecter l'eau des piscines présenteraient des risques sanitaires. Entre autres, le chlore est remis en cause. Des oxydants dérivés de ce produit peuvent réagir avec "les composés organiques azotés libérés par les baigneurs et former de nombreux sous-produits plus ou moins identifiés".
Ces risques se déclinent en plusieurs symptômes et pathologies, plus ou moins dangereux. Le rapport explique notamment que les chloramines, et en particulier la trichloramine, produits dans l’eau par la réaction du chlore et de polluants azotés, peut provoquer "des pathologies respiratoires irritatives et allergiques". "Concernant la trichloramine, son exposition augmenterait la fréquence et majorerait la gravité des maladies respiratoires et de l'eczéma chez les professionnels et les enfants fréquentant régulièrement les piscines chlorées". De même, certains produits dérivés "sont classés cancérigènes par le centre international de recherches sur le cancer (CIRC)". Le rapport précise : si ces risques sont majoritairement négligeables, ils sont néanmoins présents.
Pourtant, aujourd’hui, le chlore est l’un des produits les plus utilisés pour désinfecter les piscines municipales. M. Bianconi est agent de maîtrise des piscines municipales d’Aubagne. Il explique : "Même si on respecte les doses de chlore, des chloramines sont dégagées. Actuellement, on ne peut pas descendre à un niveau plus bas. Les risques de contamination par des staphylocoques ou des bactéries est trop important." Mais certaines dispositions peuvent être mises en place : "Le risque est beaucoup plus faible pour les piscines ouvertes. Les chloramines ne restent pas enfermées. Pour les piscines couvertes, on essaie de travailler sur des extracteurs d’air plus puissants."
Pour lui, le problème n’est pas uniquement lié aux produits utilisés. "Les gens doivent comprendre qu’il faut se laver avant et après s’être baigné. Ils sont aussi transmetteurs de bactéries". Mais il est catégorique : s’il était possible de changer de produits désinfectants, il le ferait. "Ce n’est pas une question de coûts. On ne regarde pas le prix s’il s’agit de la santé du public et du personnel qui dépend des piscines. Mais aujourd’hui, aucun produit n’est aussi efficace que le chlore pour désinfecter les piscines."
Du côté de La Ciotat, le responsable des installations sportives, M. Bonino, ne s'inquiète pas des éventuels risques : "Nos piscines sont désinfectées au chlore. Mais c'est un produit labélisé. Des garanties sont prévues, notamment au niveau du suivi des doses utilisées. Bien sûr, il y a toujours des chloramines. Mais des analyses d'eau sont effectuées 2 à 3 fois par jour." Pourtant, le danger est bien présent : "Les risques professionnels sont reconnus. Le personnel manipule des produits purs. Il faut faire attention. Mais en ce qui concerne les utilisateurs, il n'y a aucun problème. Depuis 15 ans, je n'ai jamais vu de fermeture. Les gens se plaignent, une verrue, un rhume ou une irritation et c'est forcément de la faute des piscines !", ironise-t-il.
Selon M. Bonino pourtant, d'autres systèmes de désinfection de l'eau existent. "Ce sont des systèmes électriques par ionisation. Mais ce sont des installations très chères et très lourdes à mettre en place". Il insiste : "Si les produits sont utilisés correctement, il n'y a aucun problème".
"Ce qu'il faut savoir, c'est que les chloramines sont produites par le contact du chlore et de la pollution des baigneurs (notamment l'urée contenue dans la sueur, Ndlr). Nous faisons donc de la prévention auprès des nageurs pour les inciter à bien se laver avant d'aller se baigner, à mettre des maillots propres... Certains repectent, mais pas tout le monde", regrette M. Caudron, responsable des piscines de Salon-de-Provence. "Nous avons donc mis en place une surveillance électronique pour évaluer la pollution de l'eau. En fonction de la fréquentation, des apports d'eau sont effectués, bien au-delà des doses demandées". Ainsi, 30 litres d'eau doivent normalement être ajoutés par jour et par baigneur. "Pour la piscine des Carnourgues, nous ajoutons 10 à 12m3 d'eau, au lieu des 3m3 souhaités".
Bref, malgré les avertissements de l'AFSSET, le chlore n'est pas sur le point de disparaître des besoins de la région !

Source : http://www.laprovence.com
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