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jeudi 27 octobre 2011

Chlore et asthme



La réponse de Bertrand Delaisi, pneumopédiatre à l'hôpital Robert-Debré (Paris), membre du Conseil d'administration de la Société française de pédiatrie.

Matérialisé par l'inhalation de gaz résultant des émanations de chlore mélangées aux matières organiques, notamment l'azote (lequel provient des produits de dégradation de la peau, de la salive et de l'urine), le risque encouru dans les piscines publiques de déclencher des phénomènes inflammatoires au niveau des voies aériennes et de renforcer la pathologie asthmatique chez les personnes prédisposées semble aujourd'hui bien documenté. La pertinence de ce sujet va en outre crescendo, notamment en raison du fait que l'Allemagne a interrompu fin 2010 ses programmes de bébés nageurs. Simple principe de précaution ?

Si, il y a une dizaine d'années, différentes études menées chez des nageurs de compétition évaluaient entre 30 et 70 % les sujets présentant de l'asthme, il convient d'être particulièrement critique au regard de ces données. Et pour cause, dans nombre de sports pratiqués à haut niveau - cyclisme, ski de fond - on trouve des taux d'asthmatiques non négligeables. D'une part, l'effort respiratoire intense et prolongé en air froid ou irritant est capable d'augmenter la musculature lisse des bronches et de créer de l'asthme ; d'autre part, certains sportifs de haut niveau, «particulièrement surveillés» et qui ont envie d'être au top, ont parfois intérêt à se déclarer asthmatiques et ainsi bénéficier des effets de la Ventoline sur leurs performances… Comme toujours, les choses ne sont pas univoques et l'auteur danois renommé Pedersen, qui avait mesuré l'inflammation bronchique par le NO exhalé, n'avait pas montré de différence avant et après la piscine.

Modérer la fréquence 

L'asthme induit par l'effort est très courant et sa physiopathologie passe par une déshydratation des voies aériennes liée à une hyperventilation en air froid. C'est pourquoi la natation a toujours été conseillée aux asthmatiques désirant faire du sport, la piscine étant plus adaptée avec son air chaud et humide. Les données de deux grandes études publiées en 2010 par l'équipe d'Alfred Bernard de l'université de Louvain viennent nous éclairer. La première, parue dans l'European Respiratory Journal en 2010, a étudié l'historique de 430 enfants en grande section de maternelle. Ces derniers ont été répartis en deux groupes, ceux qui avaient peu ou pas fréquenté la piscine à bébés nageurs dans les deux premières années de vie et ceux qui l'avaient fréquentée plus de 20 heures cumulées sur la même période. Verdict : le risque de bronchiolite dans la petite enfance diverge en fonction de l'importance de la fréquentation de la piscine. Il apparaît 4,4 fois plus grand chez les bébés nageurs de l'étude.
La seconde étude, publiée en septembre 2009 dans Pediatrics, s'est intéressée à 847 adolescents de 13 à 18 ans.
Lire la suite sur le site du Figaro

Par conseils-piscines-spa.blogspot.com

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