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vendredi 21 août 2009

Piscine privée : un danger sous-évalué par les parents

Deux frères jumeaux de 2 ans ont trouvé la mort dans la piscine de leurs parents, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), samedi 4 juillet. Ce drame vient rappeler que la piscine est un lieu dangereux pour les enfants. Entre le 1er juin et le 5 juillet, 25 noyades - dont 8 mortelles - ont eu lieu dans des piscines privées, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui rendra publics les derniers chiffres fin juillet. La moitié concerne des enfants de moins de 6 ans.
En 2006, dernière année complète pour laquelle des statistiques sont disponibles, 119 noyades accidentelles - dont 50 mortelles - avaient eu lieu dans des piscines familiales, et 74 concernaient des enfants de moins de 6 ans : 21 d'entre eux n'ont pas survécu.

L'association Sauve qui veut, qui rassemble des familles endeuillées par des noyades, affirme que la piscine est un lieu "meurtrier" pour le jeune enfant entre 1 et 4 ans, qui est "attiré par l'eau sans avoir conscience du danger" et sans savoir nager. Il se noie en silence, sans se débattre et sans crier. S'il est immergé moins d'une minute, il peut être sauvé. Entre une et trois minutes, il encourt des séquelles graves, comme la tétraplégie, car le manque d'oxygénation entraîne des lésions cérébrales irréversibles. Au-delà de trois minutes, c'est la mort.

Comment empêcher les noyades dans les piscines privées ?
Bien que rien ne remplace la surveillance humaine, une loi du 3 janvier 2003 impose quatre dispositifs de sécurité, au choix : barrières d'au moins 1,10 mètre de hauteur, abris en Plexiglas, couvertures enroulables ou alarmes sonores. Les trois premiers empêchent l'accès au bassin, tandis que les alarmes d'immersion sont censées se déclencher après la chute de l'enfant dans l'eau.

En 2005 et 2006, plusieurs noyades ont eu lieu dans des piscines privées protégées par des alarmes d'immersion qui ne se sont pas déclenchées. En 2008, la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), une autorité administrative indépendante, a fait tester six modèles d'alarme représentatifs du marché, en partenariat avec l'Institut national de la consommation. Une seule, la Sensor Espio, a passé les épreuves avec succès. Les autres n'ont pas détecté la chute d'un mannequin de 6 kg, voire de 8 kg, et les niveaux d'alerte sonore se sont avérés médiocres.

La CSC a demandé aux pouvoirs publics de rappeler ces alarmes. Le secrétariat d'Etat à la consommation les a non seulement retirées du marché, mais il a préparé un décret, paru au Journal officiel du 18 juillet, imposant que les alarmes d'immersion détectent la chute d'un poids de 6 kg. Les fabricants ne pourront plus les mettre sur le marché s'ils n'obtiennent pas au préalable une attestation de conformité de la part d'un laboratoire indépendant.

Bien que la France soit le premier pays à se doter d'une législation en la matière, les piscines sont-elles sûres ? L'association Sauve qui veut estime que les alarmes de détection ne devraient pas être considérées comme des dispositifs anti-noyade : "Elles ne se déclenchent que 50 secondes après le début de la noyade, ce qui est beaucoup trop tard !", proteste la secrétaire générale, Véronique Bouis.

Dans certaines piscines publiques, on a trouvé le moyen d'intervenir très vite après une noyade grâce au système Poséidon. Composé d'un réseau de caméras subaquatiques et aériennes qui scrutent en permanence le volume d'eau du bassin, ainsi que d'un système expert qui analyse en temps réel les trajectoires des nageurs, il déclenche une alarme en dix secondes seulement, lorsqu'un nageur s'immobilise sous l'eau. Il affiche la localisation de l'accident sur un écran de surveillance, ce qui rend possible le sauvetage en moins de trente secondes. Deux jeunes gens victimes de malaises et ayant coulé au fond du bassin ont ainsi été sauvés à Paris et Neuilly-sur-Seine, ce printemps.

Le système Poséidon, développé par une petite société française, équipe désormais 63 piscines de l'Hexagone. Il a aussi été vendu au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, aux Etats-Unis, au Japon et en Australie. L'Association nationale pour la prévention des accidents en piscines (Anpap) demande qu'il soit installé partout.

Les pouvoirs publics refusent pour l'instant, son coût étant jugé trop important : 100 000 euros pour l'installation et 10 000 euros de maintenance par an. "Cent mille euros, ce n'est pourtant pas plus cher qu'un toboggan aquatique !", observe Virginie Taverne, la présidente de l'association. Mais c'est moins spectaculaire...


Sur le Web : Sauvequiveut.asso.fr et Poseidon.fr.

Source : Le Monde

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